Visualizing 2011 from Visualizing on Vimeo.
And see the world anew....
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Balises: année 2011, rétrospective 2011, visalizing 2011
London 2012 from Wolff Olins on Vimeo.
Bientôt les JO de Londres ! Une bonne occasion pour voir et revoir le logotype de l'évènement créé par l'agence Wolf Olins. Une signature pleine d'audace !
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Balises: branding, identité de marque, jeux olympiques 2012, stratégie de marque, Wolff Olins
Merci à Fabien, community manager au Crédit Agricole, pour son commentaire sur notre dernier post , « Oui le bons sens a de l’avenir », et sa promo d’un interview croisé de Nicole Derrien (Directrice de la communication du CA) et de Stéphane Xiberras de l’agence BETC.
Le discours de Nicole Derrien est un sans faute : « Le bon sens fait partie de notre ADN. La signature, qui n’est pas une signature publicitaire, c’est vraiment la signature du groupe, va être là pour mettre en musique « La Banque universelle de proximité L’ambition était de revenir aux fondamentaux, qui sont le client, la proximité, le développement des territoires… La première notion qui nous est venue, c’est le bon sens ». Le discours de Stéphane Xiberras l’est tout autant « On veut montrer la vérité »
Mais si le discours a du sens, les films publicitaires sont sans véritable contenu et nous ramènent aux vieux temps où la publicité régnait encore sur la relation que les marques entretiennent avec leurs publics. La marque ne donne aucune preuve de ses actes. Campagne de pub, community management et relations presse, oui mais rien de tangible dans l’offre et la relation client qui sont les véritables preuves d’une promesse de la marque (particulièrement aujourd’hui pour les banques). Relever très vite le défi de la réalité ! Au delà du discours, c’est l’enjeu majeur pour le Crédit Agricole. Des preuves ! Sachant qu’une promesse non tenue est un désastre. Les spots avec une belle lumière, un montage et une réalisation agréables à voir, c’était il y a dix ans…
Bien avant que la banque ne retrouve « le bon sens », nous avions longuement évoqué la modernité de « l’ancienne » promesse dans l’un de nos post (nouvelle signature du CA) et notre regret de la voir abandonnée par la banque. Nous avions alors suggéré de faire évoluer « le bon sens près de chez vous » par un « bon sens chez vous ». J’imagine que explications ne sont pas nécessaires. Le bon sens est ringard nous disait-on alors, nos clients changent, nos clients veulent du neuf, du nouveau !
Les temps changent à la vitesse de la lumière et nous suggerons aujourd’hui une nouvelle évolution de la promesse « Le bon sens avec vous » ou encore mieux, « le bon sens vous accompagne » Manière plus élégante de dire le bon sens dans sa poche ou dans son sac… Une promesse qui nous semble encore plus proche du quotidien des clients…
En toute cordialité Fabien !
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Balises: Banque, branding, Crédit Agricole, le bon sens a de l'avenir, le bon sens près de chez vous, marque, positionnement de marque, promesse de marque, signature de marque, stratégie de marque
Les barrières à l’entrepreneuriat ont diminué, la création d’entreprise se démocratise pour de multiples raisons : la réduction du cycle de développement d’un produit ou d’un service, l’accès direct au consommateur à travers internet, un esprit créatif et indépendant jumelé à un ordinateur de mille euros peut devenir un distributeur indépendant, des besoins en fonds propres qui se chiffrent en milliers d’euros plutôt qu’en millions, l’émergence d’incubateurs et des super angels qui ont considérablement élargi les sources du capital d’amorçage. Le potentiel des start-up a augmenté d’au moins dix fois depuis le début de ce siècle…
Des aspirations nouvelles que l’on peut expliquer aussi par une conjoncture difficile et des perspectives d’embauche réduites. Le ralentissement économique aux États-Unis a eu une conséquence inattendue. Il a accéléré la création de start-up, des innovateurs qui sans emploi ou sous-employés ont beaucoup plus à gagner en démarrant leur propre entreprise. Il y a en France les mesures récemment prises par les pouvoirs publics, notamment la création du statut d’auto-entrepreneur, l’action de divers relais d’influence visant à valoriser l’esprit d’entreprenariat et la mise en avant dans les médias de très jeunes entrepreneurs. Enfin, la perspective d’être son propre patron, indissociable de l’idée de liberté...
C’est une révolution qui va remodeler les affaires telles que nous les connaissons. Plutôt que d’adopter les techniques de gestion des grandes entreprises, qui, trop souvent étouffent l’innovation, les entrepreneurs ont commencé à développer leurs propres outils de gestion. Ils bâtissent des hypothèses (leur modèle d’affaires), ensuite vérifient ces hypothèses avec les clients et utilisent des méthodologies rapides (développement agile) pour créer leur produit et leur service. Lorsque les fondateurs découvrent que leurs hypothèses sont fausses, ce qui arrive inévitablement, il n’y a pas nécessairement crise, mais une activité d’apprentissage et une occasion de changer de modèle d’affaires…
Nous regarderons cette décennie comme le début d’une révolution économique aussi importante que la révolution scientifique du 16ème siècle et la révolution industrielle au 19ème siècle. Ne sommes-nous pas au début de la révolution entrepreneuriale ? Alors plutôt que de douter sans cesse de notre capacité à innover et à créer, penchons-nous sur ces initiatives qui ne demandent qu’à exploser ! Les accompagner, les former, les faire grandir, leur apporter les moyens de leur réussite !
Développer le mécénat économique, favoriser les échanges d’expériences, les clusters, les technopoles… Assouplir le système éducatif, favoriser les contacts entre les étudiants des filières business et ceux des filières scientifiques et créatives. Ce qui exige un certain effort d’innovation en matière de pédagogie. Développer “d’autres écosystèmes” aptes à mettre les entrepreneurs en contact avec des univers totalement différents afin d’enrichir leur formation et de réfléchir à leur rôle, leur proposition de valeur, leur positionnement. Ne plus appréhender le concept d’entrepreneuriat uniquement comme une démarche de création d’entreprise, mais comme une autre façon d’agir et de penser, inciter les entrepreneurs à aller chercher l’inspiration ailleurs que dans les habituels moules à penser….
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Balises: branding, créativité, entreprendre, entrepreneuriat, entreprises, marque
La nouvelle signature du Crédit Agricole, « Le bon sens a de l’avenir » est une occasion pour rebondir sur ces notions de courage, de détermination et de cohérence (que nous avions évoquées dans notre précédent post) qui font la qualité d’un entrepreneur et qui sont la clé de la réussite d’Apple.
Depuis plusieurs années nous assistons avec surprise aux atermoiements et aux changements de cap de notre championne des banques françaises. « La banque verte », « une relation durable, ça change la vie », autant de positionnements et de promesses qui alternaient à mesure que la banque s’enfonçait dans la crise. Des tentatives qui relevaient davantage de la campagne de communication que d’un véritable positionnement. Le bon sens, ringard nous disait-on, nos clients changent, nos clients veulent du neuf, du nouveau ! C’est bien mal percevoir la nature d’une marque et les besoins qui la sous-tendent.
Le concept du «bon sens» a été imaginé en 1976 par Christine Arfeuillères, conceptrice-rédactrice chez Havas Conseil, en référence aux origines mutualistes de l'établissement bancaire. «Dans les villages français, on voyait souvent deux panneaux indiquant l'un la mairie, l'autre le Crédit agricole se souvient-elle. J'ai donc repris ce symbole et ajouté la signature « Le bon sens près de chez vous"
Pourquoi avoir abandonné ce bon sens à valeur universelle qui a fait ses preuves pendant des décennies dans le monde rural et qui correspond parallèlement à une exigence profondément contemporaine, celui de la simplicité et de la transparence. N'est-ce pas ce que tout le monde attend des banques, juste du bon sens ? Pourquoi avoir renié un tel capital propre à destabiliser l’ensemble de ses concurrents. Est-ce la dégradation de sa note, les effets de la crise qui a poussé la marque à revenir à ses fondamentaux ? Il aura fallu beaucoup de temps pour qu’elle aperçoive enfin le sens et la modernité de son capital marque qui résonne comme une évidence. (voir post la nouvelle signature du CA)
Mais au-delà de la campagne publicitaire, l’entreprise saura-elle traduire dans la réalité de son offre et de sa relation client cette valeur aujourd’hui qu’elle affiche ? Saura-t-elle la défendre et en faire une véritable différence et comment ? L’entreprise saura-t-elle relever ce défi et nous surprendre ? La question reste ouverte et passionnante.
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Balises: banques, branding, crédit agricole, le bon sens a de l'avenir, marque
Steve Jobs, encore lui, beaucoup de choses ont été dites sur l’homme, le personnage, le champion de la création de valeur, l’enfant prodige, son esprit visionnaire, ses qualités de marketeur, de communicant, son souci du détail, ses colères, mais peut-être oublie-t-on l’essentiel. Son courage d’entrepreneur.
Bien sûr que l’homme était d’abord porteur d’une idée. Dès la création de son premier « ordinateur » grand public, Steve Jobs était déjà bien au-delà de la technologie dans laquelle se sont englués tous ses concurrents, IBM, Nokia, etc. Il avait cette capacité essentielle de se projeter dans l’avenir, imaginer les nouveaux comportements. Plus qu’à l’outil, c’est à l’homme (à son client), à ses besoins qu’il s’intéressait d’abord et à ce qu’il a de meilleur. Sa créativité. Au sens large du terme. Comme toute les grandes marques, Steve Jobs répondait ainsi à un besoin universel.
Quelle est donc cette idée sur laquelle est fondée la réussite d’Apple ? « Libérer le potentiel créatif de chacun. » Voilà, tout est dit. C’est sur cette conviction que la marque s’est construite. C’est sur cette idée d’une simplicité désarmante que toute la « chaîne » Apple s’est déclenchée, l’offre, sa commercialisation, son marketing, sa communication, ses relations humaines, son recrutement.
Quel raisonnement soutient ce positionnement ? Que la condition pour accéder à la créativité est d’abord la liberté l’esprit. D’où cette obstination à créer des produits et des services fermés, stables (ne jamais dissocier machine, logiciel et contenu) et intuitifs pour se libérer des contraintes de la technologie et « penser différemment », comme nous le promet la marque. Enfermer pour libérer, une contradiction qui n’est qu’apparente et qui fonde la stratégie des deux grands géants des « usages » Google et Apple. Ce que nous vend Apple, c’est du simple, du stable, et de l’ouvert pour nous permettre « l’access » quel que soit l’outil, ordinateur, smartphone, tablette, ect. La marque ne crée pas de la technologie mais la rend facile et accessible à tous. La contrepartie est la fermeture des systèmes, l’antithèse des logiciels libres. C’est un choix que l’on peut faire en toute conscience.
L’enjeu majeur de l’entreprise (de Steve Jobs) devenait alors principalement la cohérence et l’engagement. Rester fidèle à son idée dans un contexte socioéconomique en perpétuelle mutation. Ne pas céder aux sirènes du court terme ni des actionnaires. C’est plus par sa détermination que par la qualité de son design (le design reflète simplement le fonctionnement de l’appareil et non pas à quoi il ressemble et l’impression qu’il donne ), de sa communication ou de son maketing (dont le minimalisme reflète la simlplicité du système) que la marque s’est imposée.
Combien ont cette capacité à produire des idées ? Beaucoup. Mais combien ont cette détermination à défendre au prix d’échecs retentissants et de traversées du désert la même idée pendant quarante ans. Steve Jobs n’est-il pas un designer d’entreprise avant d’être un designer de produits ? Et n’est-ce pas dans cette détermination que réside la réussite commerciale d’Apple et de son extraordinaire valorisation boursière ?
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Balises: apple, branding, design, entrepreneur, marque, steve Jobs
Quelle est la relation entre le décrochage des banques sur les marchés mondiaux et les tribus nomades du Grand Sud marocain. Aucune apparemment, et pourtant ! J’ai eu la chance de traverser une partie de cet immense territoire de l’anti-Atlas au Grand Sud en plein mois d’août et pendant la période du ramadan. J’ai eu la chance d’y croiser des femmes et des hommes passionnés par l’avenir de leur pays et qui m’ont permis d’entre apercevoir le potentiel d’un territoire qui, malgré (ou grâce à) un mode de vie millénaire, est plus que jamais au centre d’enjeux qui préfigurent le monde de demain.
Coincé entre sa façade atlantique, la Mauritanie, l’Algérie et le Maroc dont elle fait partie mais qui semble l’avoir oubliée, le Grand Sud marocain est une terre vierge qui reste comme suspendue. Imaginez des populations nomades qui vivent ici de leurs cultures et de l’élevage avec un revenu complémentaire de soixante-dix centimes d’euros par jour. Leurs principales valeurs sont l’eau, la nature et leurs troupeaux. Le temps pour eux, à l’image des paysages, n’a pas de limites et il revendiquent leur mode de vie sans obsession pour la ville ou pour le pouvoir tout en utilisant parfaitement les nouvelles technologies, le téléphone portable, l’énergie solaire, le GPS pour guider leurs troupeaux jusqu’aux points d’eau.
Imaginez ces palmeraies créées par les Almoravides il y a mille ans ! Leurs connaissances scientifiques de la gestion de l’eau, leurs techniques éco-sociales et mathématiques pour capter l’eau dans les massifs montagneux et alimenter les nappes phréatiques par des systèmes de canaux souterrains ; l’importation des palmiers-dattiers en provenance d’Arabie ; les systèmes de culture à trois niveaux ; les agadirs ou greniers communaux, précurseurs de nos banques ; une organisation politique et sociale centrée sur l’intérêt commun, le partage. Des systèmes millénaires et opérants qu’aucune technologie moderne n’a pu aujourd’hui encore concurrencer.
Des territoires arides et improbables qui sont essentiels à la connaissance de notre histoire puisqu’ils furent le berceau de la dynastie des Almoravides qui s’étendait jusqu’à Cordoue et qui sont aujourd’hui au centre d’enjeux internationaux avec un sous-sol riche en minerais tel que le phosphate, l’argent, le cuivre et cette façade sur la mer que convoitent tout autant l’Algérie pour évacuer son pétrole sur l’Atlantique que les promoteurs immobiliers pour y exploiter des kilomètres de côtes vierges et somptueuses.
Combien de temps ces territoires resteront-ils ainsi suspendus ? Combien de temps résisteront-ils au tourisme de masse, aux intérêts géopolitiques ? Les incertitudes restent nombreuses. Mais je ne doute pas que ces peuples qui vivent dans la dignité malgré les tensions et les convoitises sauront, comme ils l’ont toujours fait, trouver avec les acteurs de la région, des réponses équilibrées aux nécessaires mutations contemporaines. Des réponses durables ayant valeur d’exemple et qui seront, comme elles le sont déjà, portées par les jeunes et par les femmes. Je ne doute pas qu’ils sauront s’ouvrir sur le monde tout en conservant leurs modes de vie, ce respect de l’environnement, cette vision intelligente du temps et de l’espace dont ils se nourrissent.
Des kilomètres de pistes et de routes rectilignes écrasées par le soleil avec cette étrange sensation de rupture. Un voyage qui force à se poser des questions fondamentales. A s’interroger sur la durée, la différence. Qui sommes-nous, où allons nous, comment vivre ensemble, et qui rendent bien pâles sinon ridicules ce décrochage des banques occidentales en plein mois d’août. Un décrochage programmé depuis des années et dont la cause est tout simplement une perte de contact avec la réalité du monde. Pas de pessimisme, bien au contraire, mais la conviction en traversant ces régions tout aussi dures que vivantes qu’il existe de nouvelles modalités de croissance… S’ouvrir au monde qui change tout en restant fidèle à soi-même ! Se connecter à son environnement !
Si vous passez par Tata, n’hésitez pas à frapper à la porte de Dar Infiane. Son hôte, Patrick Simon, vous racontera la force et les enjeux de cette région.
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Pourquoi, malgré la performance de ses multinationales, la France souffre-t-elle d’une croissance faible et d’un important déficit commercial ? Contrairement à l’Allemagne et aux Etats-Unis, où les entreprises intermédiaires sont les piliers de l’innovation et de la compétitivité économique, il manque en France l’équivalent de 10 000 entreprises de 300 salariés (CAE). Ces PME, dont la vitalité et la réussite reposent pour la plupart d’entre elles sur les convictions et l’engagement d’une femme ou d’un homme. Un entrepreneur.
Qu’est-ce qu’un entrepreneur ?
Bien sûr qu’un entrepreneur est motivé par la réalisation de bénéfices, mais l’essentiel n’est certainement pas là, ses mobiles sont beaucoup plus irrationnels. Selon Schumpeter à qui nous devons beaucoup sur la compréhension de l’entreprenariat, entreprendre, c’est d’abord prendre des risques, être capable de jouer sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée. C’est une femme ou un homme qui développent leur vision et leur stratégie tout au long d’un processus partiellement conscient d’intuitions, de perspicacité, qui trouvent leurs racines dans l’expérience. L’entrepreneur incarne le pari de l’innovation, bouscule la routine, dépasse la crainte et l’habitude.
L’entrepreneur a en lui cette nécessité de construire, le besoin d’aventure animé certainement par le besoin d’indépendance et de réalisation, sinon de volonté de puissance. Schumpeter encore développe la notion de « destruction créatrice ». L’entrepreneur détruit des marchés et des secteurs de l’économie pour les remplacer, contribuant ainsi au dynamisme et à la croissance à long terme. L’entrepreneur privilégie l’avenir à l’état présent. L’entrepreneur ne doit pas être confondu avec le chef d’entreprise qui, lui, administre et gère l’existant.
L’entreprenariat n’est pas dans notre culture
Fondée sur les Lumières et l’influence Saint-simonienne, notre culture économique s’appuie sur le savoir plutôt que sur l’expérience. C’est la France des grandes inventions, des grands projets, des grandes écoles, des grandes administrations qui génèrent des esprits hautement rationnels, cartésiens, méthodiques, d’excellents ingénieurs, gestionnaires ou administrateurs. Des dirigeants qui s’appuient sur des modèles de hiérarchie verticaux et cloisonnés qui ont fait leurs preuves pendant de nombreuses générations mais qui aujourd’hui trouvent leur limite dans ce nouveau monde ouvert, multiculturel modelé par les réseaux et les nouvelles technologies. Une culture élitiste et sélective profondément ancrée dans les institutions politiques et économiques et qui bloque l’émergence des idées créatives souvent portées par les entrepreneurs. En France, l’entrepreneur dérange.
La France, culture technologique vs culture de l’idée
Lorsque l’on parle du développement des PME et d’innovation en France, les institutions et les milieux économiques n’abordent le sujet qu’à travers les moyens, l’organisation, le financement. On fait référence à la technique et à la technologie. On amalgame inventer et innover. Alors que la véritable problématique ne réside ni dans le financement ni dans la technologie. Elle réside dans le projet, la proposition de valeur qui fonde le business model, l’investissement immatériel. Trop de temps, trop cher, dit-on. C’est pourtant un outil concret de pilotage stratégique et opérationnel de la valeur de l’entreprise. Un outil de management pour donner sa légitimité et son sens au produit, au marketing, aux relations internes, à la relation client, etc. Qui permet d’ouvrir l’entreprise aux dimensions culturelle, sociale, créative…, à ces valeurs essentielles pour se faire entendre d’un nouveau public informé, volatil et exigeant. C’est à travers la créativité de leur business model que les entreprises françaises trouveront leur place dans le monde.
Les entrepreneurs en phase avec le monde contemporain
N’est-ce pas les entrepreneurs qui sont les plus aptes à capter les enjeux de la mondialisation ? N’est-ce pas eux qui, au sein des structures légères que sont les PME, ont le pouvoir de construire en transversal de vrais projets. Mission quasi impossible dans les grands groupes à cause de leur lourdeur. N’est-ce pas sur eux que la France devrait investir pour faire face aux pays émergents. Développer la culture de l’entreprenariat en France pour répondre à ce monde interdépendant dans lequel il devient impossible de tout contrôler, de marquer son territoire par la puissance et par des frontières claires. Ce monde dans lequel les valeurs séculaires de puissance, de domination laissent progressivement leur place à la concertation, au lien, à l’envie, l’engagement, l’expérience.
N’est-ce pas eux qui peuvent changer les règles du jeu, initier des changements radicaux, repenser les ressources et les savoir-faire existants, élargir la demande et le champ de vision, repenser le produit au-delà de sa fonctionnalité, repenser la relation client, répondre aux nouveaux défis sociaux, culturels, économiques. Initier des approches qui s’appuient sur l’expérimentation, les prises de décision rapides et l’abandon de processus de planification trop longs.
Associer le savoir et l’expérience
Apprendre aux nouvelles générations à manier le savoir et l’expérience avec le même plaisir, la même générosité. Leur apprendre l’audace et l’engagement pour redonner à la France son enthousiasme et une bonne dynamique de croissance. Faire de ce fameux « savoir » français un véritable avantage économique en l’adaptant au nouveau contexte économique, en l’élargissant. Avoir cette capacité d’appréhender les relations économiques pas seulement à travers les prismes technologique et financier, mais aussi à travers ceux de l’histoire, des sciences humaines, de la philosophie, de l’analyse socio-culturelle. N’est-ce pas une garantie d’un monde moins dangereux ? « Ce qui est bon pour la société est bon pour l’entreprise », nous dit le célèbre économiste M. Porter. C’est peut-être ce levier qui fera émerger en France de nouveaux entrepreneurs.
Pour conclure, cette phrase d’Albert Camus (1950 ?) relevée sur le profil de l’un de nos followers twitter, Clément CocoLapin Huyghe : Bas du formulaire
« Le monde change, et avec lui les hommes et la France elle-même. Seul l'enseignement français n'a pas encore changé. Cela revient à dire qu'on apprend aux enfants de ce pays à vivre et à penser dans un monde déjà disparu ! »
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Balises: branding, business plan, entrepreneurs, innovation, investissement, management, marque, PME, proposition de valeur
Période « coups de gueule » ! Encore un cette fois en croisant par hasard dans le métro, cette publicité du Stade Français qui d’emblée nous a provoqué un vrai malaise. Inscrit dans nos mémoires comme un sport de gentlemen, le courage, la noblesse, ici le rugby change de camp. Une imagerie gothique inspirée de l’univers des jeux vidéo qui nous renvoie à la violence, les forces obscures, le bien, le mal. Des valeurs diamétralement opposées à celles « voulues » par le rugby.
Codifier le combat
Qu’est-ce que le rugby ? C’est par définition de la culture. Ce qui s’oppose à la nature. Un ensemble de codes, de lois collectivement comprises et acceptées qui en délimitant les degrés de liberté de chacun permet de canaliser ses instincts les plus primaires (la guerre) en une pratique sociale, éducative et ludique. Une vraie pratique culturelle. « Le rugby, école de la vie ». Oui le rugby produit de la valeur, des valeurs ; la loyauté, la fraternité, la solidarité. Il développe chez ses pratiquants des qualités telles que la prise d’initiative, l’intelligence tactique, la coopération. A condition bien sûr, comme toute forme de pratique sociale, d’être encadré par des « lois ».
Transgresser
Des « lois » qui l’on sait ne facilitent pas la marchandisation d’un sport (on le voudrait un peu plus barbare) soumis à de lourds enjeux financiers comme la professionnalisation, le spectacle télévisuel etc. La tentation de se soustraire aux règles est donc particulièrement vive. Mais là, pour le coup, au Stade Français, ils se sont vraiment « lâchés ». On ouvre les vannes. On accumule tous les clichés. C’est l’homme blanc, purifié par le feu du volcan qui rétablit l’ordre naturel, récupérer le ballon détenu par le barbare, l’homme noir patibulaire à la forte dentition et à la chevelure tressée. On abolit les règles. Ça va saigner. C’est cousu de fil blanc et ça transpire la brutalité.
Il n’est pas nécessaire d’en rajouter pour comprendre à quel point l’esprit du rugby est ici malmené. Un dérapage qui ne semble pas déranger outre mesure la Fédération Française qui devrait pourtant savoir que cette transgression (vision court terme) en modifiant l’esprit du jeu risque à terme d’altérer son sens autant que son intérêt et de vider les stades.
Réinventer
Mais sommes-nous si éloignés de l’esprit de la BNP qui à travers une publicité douteuse tentait de nous séduire « en dessous de la ceinture ». (voir notre post, « La BNP affiche ses déviances » ). Sport, entreprise, n’est-ce pas une forme de discours qui se généralise et qui dissimule très mal une impuissance à réinventer.
Oui le monde se dérégule ! Ce qui est plutôt une bonne nouvelle car synonyme de changement. Oui, il y a deux attitudes face à ces nécessaires bouleversements. La première étant de profiter de la brèche offerte et de transgresser (une forme de pessimisme sur la nature du genre humain, tout fout le camp). La seconde étant de les réinventer et de s’inscrire dans le progrès. Comme beaucoup d’autres acteurs économiques et institutionnels, le Stade Français tout autant que la BNP semblent s’être engouffrés dans la voie facile. Transgresser. Fonder une prospérité court terme sur l’arrogance et le cynisme.
Et si on se disait aujourd’hui que la récréation est finie ! Et qu’après cette période de transgression massive, on range les billes, on enlève les culottes courtes, on sort de la bulle pour retrouver le sens des réalités et le sens du terme « adulte ». Comment ? Tout simplement en retrouvant cette capacité essentielle d’abord de dire « non » et ensuite de dire « Pourquoi ». « A quoi ça sert », « à quoi on sert », « d’où l’on vient », « où l’on va ». Cette capacité essentielle de s’interroger sur sa raison d’être. D’interroger ce monde qui change de nature.
N’est-ce pas la seule manière de répondre sérieusement à ce changement d’ère auquel nous sommes aujourd’hui confrontés. Faire une véritable proposition de valeur. Créer de la croissance et du progrès en plaçant les préoccupations sociales au cœur de son modèle. Retrouver une légitimité. N’est-ce pas la seule manière de répondre à un public, consommateurs, citoyen (largement en avance sur les institutions), qui ne manquera pas de réagir si sa demande de sens n’est pas satisfaite. Répondre par la simplicité. N’est-ce pas le mot clé pour les nouvelles générations. La simplicité comme réponse à cette complexité qui malmène nos vieux modèles.
Et si on lançait le défi. Se réinventer pour éviter de s’étrangler dans les couloirs métro !
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Balises: branding, communication, identité de marque, marketing, marque, rugby, sport, stade français
Nous sommes stupéfaits par cette publicité de la BNP. Quelque part dépassés par de telles manifestations d’ignorance et d’arrogance. Comment l’une des premières banques mondiales peut-elle à ce point mépriser ses clients? Se complaire dans des accroches ridicules et offensantes alors que la profession est partie prenante d’un crash financier dont tous les citoyens subissent gravement les conséquences.
De la digression
De quoi les banques nous parlent-elles ? Elles nous parlent de conduites sexuelles minoritaires, alors que tout le monde sait que le secteur n’a rien changé de ses pratiques financières, qu’un nouveau crash peut survenir demain, causer des désordres plus graves que les précédents. Alors que tout le monde attend avec anxiété des réponses pressantes sur l’avenir d’un monde complexe en pleine mutation et dans lequel les banques ont à jouer un rôle social majeur.
Que fait la BNP à travers cette publicité ? De la digression. À travers des tentatives de séduction vulgaires et immatures, la banque évite les vrais questionnements que tout le monde attend en se moquant tout simplement de ses clients. En s’appropriant des conduites progressistes comme le transformisme ou le transgenre sans en comprendre ni le fond ni le sens. Des conduites radicales de rupture qu’elle transforment en une sorte de « must », de maquillage, de grimage. Les banques sont « cools », nous renvoie ce message. C’est pourtant de « ringard » qu’il mérite d’être qualifié tout en disqualifiant ceux qui l’émettent.
« Le Bourgeois qui s’encanaille »
N’est-ce pas l’image que les banques nous renvoient. « Le bourgeois qui s’encanaille ». L’image du conformiste qui s’accroche à ses principes et à ses vieux modes de fonctionnement et qui sans ne rien céder sur le fond, joue « l’ouverture » sans comprendre les vrais enjeux que véhiculent ces différences qu’il s’accapare bêtement. Tout faux ! C’est aussi ce que viennent de nous dire les notaires à travers une vidéo accablante pour tenter de rajeunir la profession, mais qui ne nous montre qu’une seule chose. L’absence de volonté d’une véritable remise en cause. On « joue » l’ouverture et le progrès en écartant les vraies problématiques bien trop dérangeantes. A voir encore cette publicité effarante du laboratoire Lilly pour la promotion du Zypadhera auprès de ses commerciaux.
Qu’est-ce que l’on attend des banques ?
Qu’elles fassent leur métier tout simplement. Prêter de l’argent, financer l’économie, créer de la monnaie. C’est pour ça qu’elles existent et c’est grâce à ces fonctions qu’elles se sont développées en participant au développement de la société qui les fait vivre. Comment revenir à cette simplicité nécessaire pour l’équilibre de tous. Comment faire pour rependre pied dans la société, dans la réalité, sortir de la bulle dans laquelle elles se sont enfermées. Comment les pousser à se remettre en cause. Comment les pousser à prendre aux sérieux tout autant leur propre avenir que celui de leurs clients/citoyens.
La raison d’être
S’interroger sérieusement sur leur raison d’être. C’est bien sûr la seule réponse censée et cohérente pour répondre à ce manque de légitimité de plus en plus criant. Pour nous éviter ces publicités piètres et dégradantes. Revenir sur leur métier, leur rôle social. Qu’apportent-elles à leurs clients. Qu’apportent-elles à la société ? Revenir à des fondamentaux simples, évidents plutôt que de distribuer des sommes dantesques à des publicitaires « has been », sans idées et dépassés eux-mêmes par le monde qui les entoure.
S’interroger sur les dirigeants
On peut effectivement s’interroger sur les dirigeants de « nos » banques, leur compétence, leur culture, leur sensibilité, leur capacité de compréhension des enjeux auxquels nous sommes confrontés. Mais d’où viennent-ils, où vont-ils, à quelle urgence obéissent-ils et pourquoi ? S’interroger sur cette énigmatique abstraction du réel. S’interroger sur les compétences et l’intelligence des hommes et des femmes chargés de la communication. Perçoivent-ils même le ridicule de leur message ? Dans quel processus infernal sont-ils enfermés ? Quel degré de cynisme ? Quel degré de conscience ?
Et si, au comble de la désespérance, c’était en fait eux-mêmes, leur projection, leur propre déviance qu’inconsciemment ils mettaient en scène à travers cette extraordinaire campagne de communication ! Une forme d’avertissement ou d’appel à l’aide ! Pourquoi pas !
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Balises: BNP, branding, chambre des notaires, identité, laboratoire lilly, marketting, publicité